La 5G est le terme utilisé pour décrire la prochaine génération de réseaux mobiles allant au-delà des réseaux mobiles 4G et LTE.
Plus rapide, plus puissant et plus fiable, ce réseau suscite aussi des interrogations, dont une qui inquiète particulièrement les observateurs.
Cette technologie serait-elle dangereuse pour la santé ?
5G et Internet des objets : même combat ?
Bientôt opérationnelle en Corée du Sud, la connexion 5G est perçue comme la technologie qui accompagnera le développement de l’Internet des objets ou IoT, le procédé qui connecte tous les périphériques à Internet.
Il n’y a actuellement aucune norme pour ce réseau. La seule chose sûre, c’est que le 5G combinera une variété de fréquences et de modulations.
On suppose que les réseaux 5G ne seront pas disponibles sur le marché français avant 2020,mais plusieurs villes la développent actuellement à titre de zones de test.
Et c’est au fil de ces expérimentations que certains analystes et observateurs pointent du doigt les risques de la 5G sur la santé.
Risque grave ?
Les technologies sans fil actuelles 2G, 3G et 4G créent des expositions aux radiofréquences qui présentent un risque pour la santé humaine, la santé des animaux et la protection de l’environnement.
Ils sont actuellement utilisés partout, que ce soit par les téléphones portables, les ordinateurs et autres technologies portables. Plusieurs États ont ainsi invoqué le principe de précaution sur ces réseaux afin de limiter les éventuels dégâts.
À défaut d’études sérieuses et vérifiées sur l’impact réel de la 5G sur la santé, plusieurs observateurs et scientifiques soulignent l’urgence d’une recherche fiable sur les risques de cette technologie. La protection totale du public et de l’environnement en dépend.
Ron Melnick, scientifique aux National Institutes of Health, a déclaré : « Il est urgent d’évaluer les effets de la 5G sur la santé maintenant, avant que des millions de personnes ne soient exposées. Nous devons savoir si elle augmente le risque de maladies de la peau comme le mélanome ou d’autres cancers de la peau. »
Ces appels sont pour le moment ignorés ou passés sous silence, plusieurs nations, dont les États-Unis, préférant financer les recherches sur le réseau 5G lui-même en vue d’une exploitation prochaine. Ils promulguent diverses réglementations fédérales et régionales pour rationaliser et accélérer le déploiement du réseau.
Maladies de la peau
La 5G utilisera des fréquences millimétriques plus élevées. Les réseaux cellulaires et Wi-Fi actuels sont basés sur les micro-ondes.
C’est un type de rayonnement électromagnétique qui utilise des fréquences allant jusqu’à 6 GHz pour transmettre voix ou données sans l’aide de fils.
Cependant, les applications 5G nécessiteront le déverrouillage de nouvelles bandes de fréquences, en particulier dans les gammes de fréquences supérieures à 6 GHz à 100 GHz. Elles useront des ondes submillimétriques et millimétriques, pour permettre la transmission de données à très haute vitesse.
Les études actuelles sur les fréquences sans fil dans la plage millimétrique et submillimétrique confirment que ces ondes interagissent directement avec la peau humaine, en particulier avec les glandes sudoripares. Les ondes 5G n’interagiront qu’avec la peau humaine et conduiront à une absorption préférentielle de la couche.
Des risques encore à prouver
L’augmentation de la vitesse de transfert et des émetteurs avec la 5G implique de fait une plus grande exposition aux radiofréquences et à leurs champs magnétiques.
Dans un moratoire commun signé en 2017, plus de 170 scientifiques ont ainsi énuméré les risques potentiels de la 5G – et de l’Internet des Objets qui val’accompagner – sur la santé de l’homme.
Dans la liste des risques figurent notamment le cancer, le stress cellulaire, les dommages sur le système reproducteur,les troubles neurologiques et l’augmentation des radicaux libres nocifs.
Seul souci, ces déclarations ne sont pas appuyées par des preuves tangibles, basées sur des cas réels.
En attendant, le réseau 5G poursuit inlassablement son avancée et devrait débarquer en France très prochainement. L’on peut dire que sa santé à lui n’est pas menacée.